Delyla Daniels est membre de la Nation Tk’emlúps te Secwépemc (TteS), siège au sein de la Kamloopa Powwow Society en tant que présidente, est membre du conseil consultatif des parents de l’école Sk’elep et travaille comme agente de location pour les corporations des bandes.

Delyla est inscrite au programme de Certificat en administration fiscale des Premières nations (CAFPN) à l’heure actuelle, ce qui l’aide dans ses pratiques exemplaires, ses connaissances approfondies et sa formation pratique.

Un membre de l’équipe de rédaction du bulletin de nouvelles Ouvrir le sentier a eu l’occasion de s’asseoir avec Delyla pour en apprendre davantage à propos de ses expériences à titre d’administratrice fiscale et à titre d’étudiante au Centre Tulo.

Comment as-tu découvert l’existence du Centre Tulo et de ses programmes?
J’ai travaillé pour la Nation pendant plusieurs années et je possédais une certaine expérience dans le domaine de l’imposition foncière. Je m’étais cependant rendue compte que l’imposition n’est qu’un élément du portrait économique, alors je me suis inscrite, à l’origine, dans le programme d’Économie appliquée du Centre Tulo après que deux de mes collègues, des diplômés du Centre Tulo, m’ait conseillée de le faire.

Quel lien établirais-tu entre l’expérience que tu vis au Centre Tulo et ton travail au sein de la Nation Tk’emlups te Secwépemc?
Je crois qu’une peur de l’imposition foncière est contre-productive pour nos communautés. Nous devons étudier les possibilités de développement économique pour bâtir notre nation au moyen de la planification à long terme et offrir les meilleurs services possibles à tous les membres de la Nation TteS. Je pense que si nous nous tournons vers le passé et examinons ce qui a été fait historiquement, nous avions des jardins communautaires qui servaient à aider tout le monde, même les moins fortunés. D’une certaine façon, cela pourrait être considéré comme une forme d’imposition. Ceci étant dit, nous devons comprendre comment faire les choses correctement au fur et à mesure que la Nation évolue et que les communautés s’aventurent dans l’exercice de leur compétence fiscale; comprendre le besoin d’éducation et la formation pratique deviennent par conséquent cruciaux.

Quel a été l’aspect de ton programme le plus utile pour toi à venir jusqu’ici?
Le programme du Centre Tulo m’a offert un moyen d’intégrer les connaissances fiscales dans mes antécédents dans le domaine de la gestion des terres et des baux individuels et il m’a aidée à regarder le portrait d’ensemble des stratégies de développement pour donner un avenir meilleur aux membres de la Nation TteS. Je pense que j’ai acquis une meilleure compréhension de la façon dont un régime fiscal bien administré accroîtra le potentiel économique et contribuera à bâtir l’infrastructure.

Comment l’imposition foncière s’inscrit-elle dans l’avenir de ta communauté?
Ici, dans la Nation Tk’emlúps, nous avons vu les répercussions directes de l’imposition foncière sur notre communauté depuis sa création. La création de l’aire réservée aux pow-wows s’est traduite par la capacité de construire et d’aménager les infrastructures, des routes pavées, des feux de circulation, des dispositifs de protection contre l’incendie et des réseaux d’alimentation en eau potable et, surtout, par la capacité de créer des emplois intéressants. Ce ne sont là que quelques-uns des avantages que j’ai vus se concrétiser grâce à l’imposition foncière dont les autres communautés ne profitent peut-être pas lorsqu’elles ne disposent d’aucune source de revenus qui leur est propre. Nous ne sommes pas liés uniquement aux accords de financement et nous sommes en mesure de mettre en œuvre la vision des communautés et de financer les projets et services qui unissent les gens sur les plans culturel, spirituel et social.

As-tu une dernière réflexion à partager?
D’abord et avant tout, le programme du Centre Tulo est essentiel à une mise en œuvre de l’impôt foncier couronnée de succès pour n’importe quelle communauté qui envisage entreprendre une telle initiative. De plus, à l’instar de plusieurs de mes camarades de classe, je pense que retourner à l’école n’a pas été la chose la plus facile à faire avec une famille à la maison et un emploi à temps plein. Je suis toutefois chanceuse que la Nation TteS investisse dans ses employés parce qu’elle sait que l’éducation assure un avenir prospère.